Qu'est-ce que le syndrome de Noé ? Tout savoir avec notre entreprise de nettoyage

Par Clément / 20 janvier 2025

Le syndrome de Noé reste méconnu, pourtant ses conséquences sont lourdes pour les personnes concernées, leur entourage… et surtout pour les animaux. Derrière l’accumulation compulsive de chats, chiens ou autres compagnons se cachent bien souvent une grande souffrance psychique, un logement rapidement insalubre et des situations de maltraitance involontaire.

En tant qu’entreprise de nettoyage spéciaux et extrêmes à Nîmes, nous vous aidons à mieux comprendre ce trouble, à repérer les signaux d’alerte et à connaître les solutions possibles.

  • Comprendre ce trouble
  • Différences avec Diogène
  • Impacts sur les animaux
  • Signes qui doivent alerter
  • Aides et accompagnement possibles

Table des matières

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Définition du syndrome de Noé : de quoi s’agit-il exactement ?

Le syndrome de Noé (en anglais animal hoarding, ou accumulation compulsive d’animaux) est un trouble psychiatrique classé parmi les troubles de thésaurisation pathologique dans le DSM-5, au sein de la famille des TOC et troubles apparentés.

Concrètement, il s’agit d’une tendance irrépressible à entasser un grand nombre d’animaux chez soi, jusqu’à perdre tout contrôle de la situation.

Le psychologue Samuel Mergui nuance toutefois cette classification : si une dimension obsessionnelle existe, ce tableau clinique s’apparente souvent davantage à des troubles psychotiques qu’à une simple névrose obsessionnelle.

Dans ce contexte, les animaux manquent fréquemment de soins de base : alimentation inadaptée, absence de suivi vétérinaire, hygiène catastrophique. La maison sombre alors dans une incurie générale (saleté, odeurs, dégradations). La personne, elle, reste le plus souvent dans le déni, ne reconnaît ni la maltraitance ni la gravité des conditions de vie, et peut même ne ressentir aucune honte malgré le regard du voisinage.

La plupart du temps, le trouble est repéré à l’occasion d’un signalement : plaintes des voisins pour nuisances, intervention des services d’hygiène, de la SPA ou de la famille. La prise en charge est complexe : le déni massif et le côté compulsif du comportement sont intimement liés à une angoisse profonde, rendant l’adhésion aux soins difficile.

Les troubles de la thésaurisation constituent une catégorie diagnostique à part entière depuis 2013 dans le DSM-5 et concerneraient 2 à 3 % de la population. Ils regroupent notamment le syndrome de Noé, le syndrome de Diogène et certaines formes de collectionnite extrême.

Quelle distinction entre le syndrome de Noé et le syndrome de Diogène ?

Le syndrome de Diogène et le syndrome de Noé appartiennent tous deux aux troubles de la thésaurisation décrits dans le DSM-5. La nuance principale tient à ce qui est accumulé : dans le premier cas, il s’agit surtout d’objets sans utilité ou cassés, parfois de véritables déchets ; dans le second, ce sont des animaux domestiques qui s’entassent au domicile de la personne.

Ces deux syndromes cliniques se distinguent de la syllogomanie “classique” par un point commun : on ne comprend pas vraiment ce qui motive cette accumulation compulsive. On saisit aisément la logique d’un collectionneur passionné par ses timbres, mais beaucoup moins celle de quelqu’un qui vit entouré d’objets inutiles ou d’animaux laissés sans soins.

Il ne s’agit pas pour autant, selon lui, d’un fonctionnement pervers : ces patients semblent plutôt se construire une forme de carapace protectrice, une “seconde peau” faite de choses ou d’animaux, en réponse à une angoisse très profonde – même si, dans le cas du syndrome de Noé, le défaut de soins s’apparente à une maltraitance aux yeux de la société.

Qu’est-ce qui peut déclencher le syndrome de Noé ?

Le syndrome de Noé apparaît le plus souvent en lien avec un autre trouble psychiatrique lourd, comme certains troubles psychotiques (schizophrénie, par exemple). L’entassement compulsif d’animaux serait une façon, pour la personne, de faire face à une angoisse très profonde de “morcellement”, en tentant de se rassurer à travers cette accumulation.

Quels types de personnes sont concernées par ce syndrome ?

Le syndrome de Noé concerne surtout des personnes déjà suivies pour un autre trouble psychiatrique, en particulier de type psychotique.

Les études montrent qu’environ 75 % des patients sont des femmes, souvent isolées, et que près de la moitié ont plus de 60 ans, mais des couples peuvent aussi être touchés. Par ailleurs, près de 8 malades sur 10 accumulent également des objets, ce qui associe souvent syndrome de Noé et syndrome de Diogène.

Quels animaux sont le plus souvent entassés lors du syndrome de Noé ?

On estime qu’une personne atteinte du syndrome de Noé héberge en moyenne une quarantaine d’animaux. Les espèces les plus fréquentes sont les chats (près de 8 cas sur 10), suivis des chiens (environ 55 %), puis des oiseaux (17 %), des petits mammifères (lapins, cobayes… : 11 %), du bétail (moutons, chèvres… : 6 %), des chevaux (6 %) et des reptiles (6 %).

Dans près de 80 % des situations, on retrouve sur place des animaux malades ou déjà morts ; certains cadavres peuvent même être conservés dans des endroits inadaptés, comme le réfrigérateur. 

Quelles répercussions pour les animaux concernés ?

Lors des interventions, il n’est pas rare que les animaux soient retrouvés très amaigris, malades, parfois dans un état tel que l’euthanasie devient la seule option possible.

Même lorsque la situation paraît moins extrême, la surpopulation dans un espace réduit nuit fortement à leur bien-être : ils vivent les uns sur les autres, sans possibilité de s’isoler ni de fuir les contacts.

C’est particulièrement difficile pour des espèces peu sociales, comme le chat, qui supportent mal la promiscuité permanente. Empêchés d’explorer, de se reposer au calme ou de contrôler leurs interactions, ils subissent une forme de contrainte imposée par l’humain, qui pense les sauver… tout en dégradant malgré lui leurs conditions de vie.

Comment reconnaître des signes du syndrome de Noé chez un proche ?

Les principaux signes du syndrome de Noé se repèrent à la fois dans le nombre d’animaux et dans la façon de vivre avec eux.

On observe généralement :

  • la présence d’un très grand nombre d’animaux au domicile, bien au-delà d’une cohabitation “normale”
  • l’incapacité à répondre à leurs besoins essentiels : nourriture, eau, soins vétérinaires, hygiène… restent insuffisants ou absents
  • un discours de “sauveur” : la personne est convaincue de « protéger » ou « sauver » ces animaux, et ne perçoit pas la maltraitance liée à leurs conditions de vie
  • souvent, un déni du trouble lui-même : le caractère pathologique du comportement n’est pas reconnu, même si une certaine honte ou crainte du regard des autres peut apparaître, sans réelle culpabilité envers les animaux
  • une désorganisation du quotidien (logement insalubre, rythme de vie perturbé)
  • des nuisances importantes avec l’entourage : odeurs, bruit, dégradations, conflits avec les proches ou le voisinage.

Syndrome de Noé : quels impacts et quelles répercussions ?

Le syndrome de Noé entraîne de nombreuses répercussions.

D’abord pour les animaux, qui vivent dans des conditions assimilables à de la maltraitance : beaucoup tombent malades, certains meurent faute de soins adaptés.

Le voisinage et les proches subissent aussi les conséquences : odeurs fortes, bruit, logement insalubre, risques sanitaires accrus. La personne elle-même n’est pas épargnée : elle s’expose à des infections, vit dans un environnement dégradé et son comportement renforce souvent son isolement social et sa marginalisation.

Quelles sont les différentes solutions et comment traiter cette maladie ?

Si vous êtes confronté à une personne présentant un syndrome de Noé, il est possible d’agir à la fois pour elle et pour ses animaux. Vous pouvez d’abord signaler la situation à la mairie : les services compétents peuvent imposer débarras et un nettoyage du logement, organiser la prise en charge des animaux ou accompagner le propriétaire pour améliorer leurs conditions de vie.

Lors de saisies, il arrive que la personne soit autorisée à conserver un petit nombre d’animaux, afin de ne pas la laisser totalement seule et de limiter le risque de dépression.

Il est aussi utile de contacter des associations de protection animale (comme la SPA) pour qu’elles interviennent : soins vétérinaires, stérilisation, placement en famille d’accueil ou adoption.

Sur le plan médical, il n’existe pas de traitement spécifique du syndrome de Noé : il s’inscrit le plus souvent dans un trouble psychiatrique sous-jacent (souvent psychotique, comme une schizophrénie). La priorité est donc une prise en charge psychiatrique, avec traitement du trouble principal.

Dans certains cas, une thérapie cognitive et comportementale (TCC) aide la personne à prendre du recul sur ses comportements d’accumulation et peut réduire peu à peu le syndrome.

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Article écrit par

Ghjuliana Desanghère

Rédactrice pour le blog d’Hellonettoyage

Notre zone d'intervention dans le Gard (30)

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